dimanche 18 novembre 2007

Chavez: One Shot Skill

Bon ceux d'entre vous qui savent pourquoi je n'ai pas écrit sur le Venezuela dernièrement ne sauraient m'en vouloir de finalement apporter a votre attention cette boutade magistrale de Chavez en Espagne. Je suis légèrement en retard, c'est que j'ai du mal a recentrer mon idée sur Chavez et le Venezuela MAIS je constate qu'il m'est IMPOSSIBLE de la laisser passer.

Or donc, Chavez était en Espagne, histoire de...mais je laisse parler les témoins eux-mêmes!

''Moving to damp down the escalating rhetoric, Spanish Prime Minister José Luís Rodríguez Zapatero then remarked: "[Former Prime Minister] Aznar was democratically elected by the Spanish people and was a legitimate representative of the Spanish people." Insensed, Chávez wouldn't let go. Though his microphone was turned off, the Venezuelan leader repeatedly tried to interrupt.

Finally, Juan Carlos (sa MAJESTÉ LE ROI Juan Carlos, nota bene) leaned forward and said, "Why don't you shut up?" According to reports, in addressing Chávez Juan Carlos did not use the formal mode of address in Spanish known as usted but rather the familiar form or tú, which is generally reserved for close acquaintances or children, not a head of state."

Bon on pourrait croire qu'un roi qui se lève et t'apostrophes en te tutoyant comme un enfant risquerait de calmer les ardeurs. Bien sûr, la personne ainsi apostrophée était Chavez alors...

"The summit ended in fiasco, as Juan Carlos stormed out of the meeting while Nicaraguan President Daniel Ortega rushed to embrace and defend Chávez. Meanwhile, Chávez said the king was "imprudent" and asked if Juan Carlos knew in advance of the brief coup against him in April, 2002. As he left Santiago, Chávez openly questioned whether Spain's ambassador had appeared with Venezuelan interim president Pedro Carmona during the 2002 coup with Juan Carlos's blessing.

"Mr King, did you know about the coup d'etat against Venezuela, against the democratic, legitimate government of Venezuela in 2002?" he asked. "It's very hard to imagine the Spanish ambassador would have been at the presidential palace supporting the coup plotters without authorisation from his majesty," he insinuated. The Spanish paper El Mundo quoted Chávez as saying that the king had "got very mad, like a bull. But I'm a great bullfighter - olé!" The Venezuelan firebrand added, "I think it's imprudent for a king to shout at a president to shut up. Mr King, we are not going to shut up."

KA-BOOM Olé Olé!

haha je ne commente pas plus, pas tant que la situation ne s'éclaire pas pour moi la-bas, mais quand même: QUEL COUP DE GUEULE. Moi je respecte ça!

4 commentaires:

Arthur a dit...

Le roi a exactement fait ce que tous et toutes aimeraient bien pouvoir faire, dire à Chavez de la fermer, d'arrêter de jouer au pitre et de faire chier tout le monde.

Je n'en reviens pas que tu t'émerveilles d'une situation aussi pathétique. Chavez n'est que parole, réthorique et orgueil, que restera-t-il de toute cette bravade à la fin? Au lieu de parler et crier la "revoluciòn", pourrait-il s'occuper de la vie de sa population? Je t'avais déjà parler de la violence extrême au Vénézuela et bien cette année, lors des 9 premiers mois, 9568 personnes ont été assassinées, une augmentation de 9% par rapport à la même période l'année précédente (source NY Times, 17/11). Combien de temps va-t-il encore se la pêter à se dire "j'ai répondu au roi, vous m'avez vu, j'ai répondu au roi, Na!". C'est puérile et tout sauf le rôle d'un chef d'État. S'il respectait ses interlocuteurs, dans son pays et à l'extérieur, peut-être pourrait-il réconcilier et régler les problèmes qui touchent la population.

Bonus Beats a dit...

Il a fucking répondu au roi!

L'irrévérence de ce type est rafraîchissante et de ce côté, nul ne peut dire qu'il ne bouleverse pas de vieux ordres établis que JE désire ardemment voir bouleverser et ce genre de coup de gueule, j'adore et je considère avec respect dû a l'irrespect envers l'institution royale (entre autres). Pour ce qui est de la situation intérieure au venezuela eh bien, je garde les antennes sorties, mais je t'accorde que ça commence vraiment a sentir mauvais. Mais le rabrouement de sa majesté Juan Carlos: un bon coup. Qu'il se la ferme lui-même, et les accusations de Chavez en regard du support royal au coup d'État sont-elles appuyées sur rien? Un ambassadeur espagnol supportait-il vraiment le coup sans aval royal? ''We won't shut up'' Bitch

Arthur a dit...

Je crois que tu mélanges un peu sur le sujet. Juan Carlos n'est pas un roi fantoche n'ayant rien fait de sa vie. C'est un homme qui a eu une importance très grande dans la démocratisation de l'Espagne. À la mort de Franco c'est lui qui a repris les rennes du pays et qui a fait passer la dictature à un régime démocratique et ça, sans bain de sang. Pour sa prestance, ses multiples positions sociales et son rôle essentiel dans l'histoire de l'Espagne, c'est un personnage adoré en son pays ET dans le reste de l'Amérique Latine.

De vouloir qu'il se fasse fermer le clapet, simplement à cause qu'il est roi, est démagogique et futile. Il ne devrait pas être respecté parce qu'il est roi mais parce qu'il a été un des personnages exceptionnels de la deuxième moitié du 20ième siècle.

Pour ce qui est de l'histoire de l'ambassadeur, reste à voir et surtout à confirmer. De toute manière, le roi n'est pas chef du gouvernement et la gestion au jour le jour des affaires étrangères ne le concerne en rien.

Petite dernière question, quand tu finis ton commentaire en disant: "We won't shut up, Bitch". J'espère de un, que tu ne parles pas de moi quand tu dis "Bitch" et de deux, que tu ne t'associes vraiment pas, dans le "we" comme étant dans le même bâteau que Chavez. On est pas dans la guerre des classes ici...

Bonus Beats a dit...

Bon, bitch, c'est pas contre toi. Et deux, je n'ai jamais contesté la valeur de Juan Carlos l'Homme, on oublie pas que Franco lui a rendu l'Espagne et c'était pas pour rien, mais bien la valeur de Juan carlos Roi en tant qu'"institution royale", et a ce titre je dirais aussi a bas Élizabeth et a bas tous ces résidus de monarchie symboliques d'oppression disparue.

Et il s'agit effectivement de lutte des classes, dans sa forme la plus "by the book". Qu'y a-t-il de plus hiérarchique que l'institution royale?