vendredi 16 novembre 2007

Têt 1968: Air Strike In Montreal (Breakdown Part5)

Tel un cougar tapi dans l'obscurité, dont on ne voyait de temps a autres qu'un éclat (reflet de la haine dans ses yeux sur ses lunettes), le maire Tremblay a attendu son moment. Labonté, toujours plus sûr de lui, a enlisé l'arrondissement Ville-Marie dans le chaos le plus complet, et attendait, confiant, sur la place publique, que sur Tremblay retombe la faute et qu'il puisse récolter les lauriers et, tel César, avoir son Triomphe sur la nouvelle place Labonté (anciennement place des Arts). Triomphe acquis au prix d'une ruse du calibre de celle du Cheval de Troie, ni plus ni moins. A la guerre il faut savoir vaincre avant tout n'est-ce pas...?

C'est ce que le maire Tremblay s'est dit le matin du 15 novembre 2007 en chaussant son casque de GI, saisissant son poste radio de campagne et appelant le lointain quartier général provincial: '' Général Normandeau, request massive air strike coordinates Ste-Catherine, Mont-Royal, Berri, St-Laurent...approximately. napalm strike, incendiary bomb strike, nerve gas strike, VX gas strike, send the whole motherfucking package!" éructa-t-il, bave aux lèvres. La rumeur voudrait qu'il ait réclamé la bombe a neutrons, mais le général des Affaires Municipales Normandeau l'aurait rappelé a l'ordre.

Le maire a inséré sans le moindre tact dans le ronflant projet de loi 22 (qui vise a tenter de donner une cohérence a la structure de gestion montréalaise) un article-canon: l'octroi automatique de la mairie de l'arrondissement Ville-Marie (occupée de pied plat par Labonté) au maire de la ville de Montréal. Raisons évoquées: caractère vital de cet arrondissement particulier pour la créature montréalaise, étant son centre-ville, difficultés de coordinations en ce qui concerne sa gestion actuelle etc. Le fait que Labonté ait déja activement soutenu une telle mesure au temps de la grande camaraderie (encore un pichet, Gérald? Ouéééééééé mon pote!!!) avec le maire Tremblay n'est pas sans rappeler le coup de maître de Harper sur Dion lors du dernier discours du Trône. A défaut de sortir Labonté de sa tanière dans la jungle (aux allures de Taj-Mahal miniature), Tremblay décide d'annihiler la jungle! Que peut le jeu de finesse de Labonté contre un aussi monstrueux déploiement de FIREPOWER digne descendant de la scène de la cavalerie aérienne d'"Apocalypse Now''...empruntons a Coppola les paroles qu'il met dans la bouche du général de la division aéroportée, et déposons les, délicatement, avec une attente difficilement contrôlable, dans la bouche du maire Tremblay, toujours dégoulinante de bave, ses yeux écarquillés par l'ivresse de la rage en processus d'assouvissement. Déposons ces paroles...

"I love the smell of napalm in the mornin'. Smells like...victory!"

ahhhhh...permettez-moi une image mentale qui est pour mes synapses la plus extatique des sucreries.

Il veut battre Labonté en anéantissant purement et simplement sa position sociale! Dans le style ''et soudain s'abattirent des nuées de cavaliers infernaux au nombre de 444444 (nuées) qui ravagèrent de fond en comble une seule maison a Westmount et emportèrent une seule âme a la mairie de Montréal pour y être éternellement torturée'' CHIRURGICAL STRIKE! Alors on attends avec impatience les supplications de George W. Bush qui se débat avec son Ben Laden depuis un temps pathétiquement long! Mettez Tremblay sur le coup! C'est plus du Fabienne Larouche, c'est du Saint Paul! Hollywood se rhabille, on a un nouveau centre de palpitants thrillers a sensation, la Presse, page 18, quotidiennement! 51$ par année putain tout le monde s'abonne!

Alors la, on peut dire que Labonté est resté silencieux! Ses deux minimoi qui l'ont suivi dans sa Grande Sécession ont jappé quelque peu, mais ça sonnait pas mal caniche. Labonté, drapé dans sa tragique cape grecque antique, a magnanimement laissé entendre qu'il prendrait la parole lundi, en leur donnant une taloche indignée car le son de crécelle de leurs jappements incessants allait jusqu'a agresser ses pauvres nerfs soumis au choc d'une telle menace. Les deux chienchiens se turent, leurs yeux mouillés de se voir rabroués alors qu'ils ne faisaient que le vaillamment défendre malgré leur gorge nouée devant l'Immensité divine! Ils méditent déja leur retour en grâce chez Union Montréal, seul parti de la Grandeur municipale, qui n'a pas froid au bouton rouge, situé sur le menton frémissant de Tremblay, a au moins 108 degrés Celsius!

Espérons que notre Trotsky municipal au nom gentil sait couper les noeuds gordiens, ou qu'il était chef de meute chez les louveteaux, parce que la, il en a tout un a dénouer!

Pathétique démagogie lundi I CAN'TTTT WAITTTT TO SEEEEEE (dis-je avec l'enthousiame d'un paysan moyenâgeux le jour du bûcher annuel)

2 commentaires:

Arthur a dit...

"Tel un cougar tapi dans l'obscurité, dont on ne voyait de temps a autres qu'un éclat (reflet de la haine dans ses yeux sur ses lunettes), le maire Tremblay a attendu son moment."

Un cougar, ben voyon! Il a autant l'air d'un cougar que Stéphane Dion a l'air d'un lion! La seule comparaison animalistique pouvant être faite avec le Maire Tremblay serait avec... une taupe! ...Regard terne et sans intelligence, on remarque à peine les yeux de la taupe derrière son épaisse paire de lunette. Elle est immobile. cachée dans son trou, se contentant de macher des asticots le temps que les dangers disparaissent à la surface...

Bonus Beats a dit...

...creusant des tunnels sous les fondations du manoir Labonté, qui subitement s'effondre jusque sur la roche-mère. Un visage de taupe émerge des décombres, souriant, une main tranchée dans les pattes avant, saluant la foule en liesse!