vendredi 27 juin 2008

L'Homme qui n'en était pas un (Part3)

1986
L'année des illusions.
L'Empire soviétique est monolithique et aucun signe ne permet de ressentir qu'il reste moins de 1000 jours avant que le communisme implose comme une pomme pourrie, avant que l'URSS Croule subitement avec fracas, recréant le chaos et, de son dernier souffle, vomisse le tiers de l'humanité dans la gorge capitaliste avant que ses yeux se figent, congelés, comme Lénine, catapultant l'Europe de l'est dans la balkanisation instantanée.
De sa bouche inerte coule une traînée de chars lourds, ombre d'une intervention en Afghanistan qui tue les dernières victimes de la Guerre Froide à grands renforts d'artillerie et le ciel est sillonné de Stingers allumés par la flamme des Moudjaheddins qui fait exploser des hélicoptères lents pris entre les montagnes. Les stratégies gigantesques des deux blocs ont gelé le monde et nous voici presque dans Orwell: aucun des deux blocs n'est en mesure de conquérir l'autre et aucun des deux jamais ne tombera donc nous sommes en sécurité, au bord de la guerre nucléaire. Et la vie continue, sous cette menace diffuse. À bien y penser...Oussama, c'est du pipi de chat comparé à l'empire soviétique. L'URSS!! Des milliards d'usines prêtes à armer des milliards d'hommes costauds et prêts à mourir pour la cause, des milliers de bateaux indestructibles qui sillonnent la mer Noire en quête de l'instant d'irrésistiblement pousser en avant, des lignes de chars longues de dizaines de kilomètres qui ronronnent sous leur camouflage juste derrière le mur de Berlin, prêtes à déferler méthodiquement sur l'Occident pourri....
Oussama, dans sa cave, bof...on veut nous faire croire qu'Oussama a une...une bombe chimique dans sa nébuleuse Al-Qaeda tout juste capable de faire sauter un bateau par décennie...

les Russes ont encore 28 000 ogives nucléaires pointées ur les cibles stratégiques nord-américaines...Combien sur Montréal? L'URSS, ça c'était de l'ennemi public!

Mais bon mon histoire ne concerne que très indirectement la Russie...

C'était le mois de mai. 1986. Le jour je ne sais plus. Une fin de semaine car je travaillais au dépanneur, ma 1ere jobine et je ne travaillais que les week-ends, tous les week-ends, et je me souviens que j'avais l'impression de complètement rater ma vie car la vie, c'était le week-end. À 17 ans, on n'a pas encore compris qu'on peut vivre le mardi soir, et même baiser comme des animaux.

samedi 21 juin 2008

Shout-Out: Pik-Nik

Hey juste une mise au point pour mes centaines de milliers de fans inconditionnels qui voudraient pouvoir s'évanouir: le dimanche, inconditionnellement, sous le déluge, je me ramasse à l'île St-Hélène, au pik-nik électronique. Je balance de l'artillerie lourde sur le dancefloor (qui donc avait prédit qu'avant 25 ans j'arrêterais de danser et serais diplômé universitaire pépère? Sûrement un dude que je vois plus_;0p)
Fak, si ça vous tente de danser votre nightshift away, de passer l'aprèm à bronzer au chaud, à danser un peu, à boire de la bière pis à se la jouer party people au lieu de vous demander quoi faire de votre congé ou d'aller acheter des machins de fille sur Mont-Royal pour ensuite chiâler que vous brûlez votre cash (les filles) ou de passer l'aprèm sur le Net à zoner entre Newgrounds, canoë et des dépêches ultraspécialisées concernant des sujets-araignées qui vous ont capturé momentanément mais dozt vous n,avez rien à fucking cirer, ben débarquez au métro Jean-Drapeau pis suivez le beat. Emmenez vos amies (amis aussi, ok...) pis de la beer en cannette.
Pis on se la saoûle

L'Homme qui n'en était pas un (Part2)

Inutile de compliquer inutilement ce récit déjà très papillon, ou à défaut d'en avoir la forme et la légère liberté il en a l'effet et souffre par conséquent de la -les?- causes, et le fait que le monde soit fini n'y change rien. Le néant, vous le savez tous dans votre peau, dans vos yeux, dans le briquet de l'étincelle électrique qui vous a un jour fait passer de tas de moelle gluant et horriblement difforme à bébé presque-né, peu importe que vous l'ayez, cette connaisance, dans votre banque de mémoire à court, moyen, long terme, taux d'intérêt indifférenciés, elle est incluse avant votre premier coup de pied qui fit poser à votre père, doucement, rituellement, hors-cultures, pays et niveaux de développement, la main sur le ventre de votre mère, vous accueillant dans votre nouvelle existence amnésique. Je vais vous la verbaliser ici, comme au Commencement, pour que je m'y retrouve aussi, comme si ça continuait.

Le Néant, il est inaliénable, inattaquable, indestructible, inévitable, inexorable, on y est tous voués, on n'attends tous que ça, assis devant nos gardiens cathodiques aux multiples miroirs qui captivent tous âges, tous niveaux, ou alors on attends ça aussi en s'insurgeant contre ceux qui attendent autrement, par exemple en suivant chaque semaine durant 1 heure pendant 14 ans une télésérie (728 heures plus le temps passé à y penser, à en parler) par simple désoeuvrement. Cela est la seule réalité commune à nous tous. Alors inutile d'en parler ça compliqerais mon récit vous comprenez?
De toute façon comme on y passe tous, impossible que rien ne succède au Néant alors pourquoi s'inquiéter courir et amasser des biens sans relâche et se divertir, carrément, alors qu'évidemment on a un truc à faire ici!
Je sens venir l'objection: comment quelque chose par définition peut succéder au Néant?
PETITE GOURDE EXPLIQUE MOI COMMENT ON EST ARRIVÉS ICI. La première seconde de l'Espace-Temps! C'est pas des scientifiques rationnels qui ont mathématisé ça avec leur Big bang à la noix!

Pardonnez moi cette digression et ma pensée qui s'égare. Ma chambre est torride, je suis désolé.
Bon voilà...sans avoir à parler de ce qu'on sait tous communément, mon histoire a un fil conducteur.
Tout a commencé en 1986, à Montréal....

vendredi 20 juin 2008

Il l'a fait! (Montreal Breakdown)

Il l'a fucking fait! Labonté vient de décréter Sainte-Catherine ''voie piétonnière'' pour l'été entier! Il semble que Labonté ait transformé les paramètres de la réalité: après avoir aboli entièrement l'heure de pointe, il est maintenant non-orthodoxe de prétendre que Sainte-Cath, dans le quartier gay, donne accès au Pont Jacques-Cartier, auquel on accède maintenant en tapis volant.
Remarquez: les commerces sont heureux comme des enfants à Noël: concours de la plus belle terrasse (le Club Sandwich exposera ses rats), jours de fêtes et amusement garanti....sauf que Labonté a émis (encore) une loi pour que personne mette de musique dehors et que le moindre bruit soit sévèrement réprimandé.
C'est pas parce que sa petite magouille pour nuire au maire Tremblay lui fait transformer Ste-Cath en rue piétonne qu'on a le droit de s'amuser...
pauvres automobilistes...

MAIS QUEL ATTARDÉ! Je rêve il est impossible que de telles têtes de noeuds fassent de telles imbécilités sans queue ni tête - you know, fuck the system! Si au moins ce putain de cadre social nous offrait des trucs cohérents, des avenirs valables dans des réseaux socials un tant soit peu fonctionnels, j'aurais peut-être une once de seconde d'hésitation avant de dire fuck the world
mais crisse

maxime bernier
benoît labonté
george bush
PET
Jean charest...
Mario Dumont?
Sylvio Berlusconi
euh...une autre voie SVP? Je la taille avec mes ongles s'il faut ok?

Quel raté ce labonté!
Ah oui en passant...on a donné 150 000$ de subventions à un ostie de trisomique qui voulait construire une banane géante pour la faire voler au-dessus du texas...elle est à moitié construite, le projet avorte, il manque 1,8 millions

zing zoung zang you know what? Je suis moins détraqué quand je me suis envoyé une goutte d'acide en arrière de la cravate pis que je bande sur Aphex

L'Homme qui n'en était pas un (Part1)

Le réveil est éprouvant, difficile. Ses poumous aspirent l'air sporadiquement, comme si l'atmosphère usuellement oxygénée était tout à coupe constituée à 50% d'eau en cette journée de juillet collante qui voit dès 10h30 le mercure atteindre 35 degrés et Saint-Denis chauffer comme un mirage pour sans-abris. Tes poumons, eux, font leur travail mécaniquement, sans que tu t'en rende compte, alors que l'eau froide qui gicle dans ta douche (et en dehors, rien à faire) te fait momentanément oublier la canicule. Tu te sens comme une Molson qui flashe lors des 2 minutes de publicités à RDS car les sportifs de salons se doivent de boire dans leur divan, interjetés dans une remontée spectaculaire de leur équipe favorite, qui elle, est en forme et ne boit que les lendemains de coupe Stanley.
Au moins, les sportifs de salons ne sont pas addicts à la créatine, mais c'est une autre histoire...L'élite actuellement sportive est droguée jusqu'aux yeux pour donner une performance maximale pour entretenir le rêve de tous ces gens assis, accroupis, fixés, évaporés, qui attendent avec un plaisir aigu et un thrill certain, la suite: la saison prochaine, les Jeux Olympiques suivants, Virginie (dans un autre ordre d'idée). Tout ça sur écran cathodique allumé qui lance des rayons gammas hypnotisants sur une seule fréquence, anomaliquement, captive l'attention, englue le temps, le passe, le purge, comme une sentence.
Je suis d'accord, c'est beaucoup plus stupéfiant que dégoûtant comme prise de conscience, mais surtout ^ca a l'air étrangement inaliénable. Comme si ''le monde qu'on rêve en couleur de changer'' c'était juste ces millions de gens en sursis devant le gardien blafard à l'éclairage glauque et tremblotant, alors que c'est si...malléable. De toute façon, les hommes attendent l'étape suivante depuis toujours.

Mais...

Pardonnez moi cette digression et cet erratisme dans la réflexion. C'est qu'il vient de se produire quelque chose d'inédit dans ma - notre- dans la vie, et mon esprit surchauffe, pour ne pas dire se comporte autrement qu'en ordinateur, il craque.
En plus cette chaleur...ma chambre est tropicale, ma musique détraquée, mon volume enflé, mon cerveau liquéfié, mes synapses connectées sur l'angle ''Acide'' et une forme de lucidité incohérente me saisit -à la gorge...

''Hey câlisse! Baisse le câlisse de son!''

Es-tu d'humeur à te prendre la tête avec ce connard aujourd'hui? Non non. J'enfile les écouteurs. Senneisher notez bien. Ça y est, la bass rentre en trombe dans chaque oreille sur les chapeaux de roues et se fracasse en plein milieu de mon hypothalamus, dérape à côté des temps, enterre vivant le néant mort pourtant qui bat au rythme de ma respiration. Difficile à saisir?

Merde je suis fatigué de savoir qu'il respire si mal, qu'il est pris dans son corps comme un détenu carré dans une cellule ronde. Papa...
Une interférence...
neige...grésillements...
une seconde, puis Molson
le monde venait de prendre fin...
je crois

dimanche 15 juin 2008

Post sur autre chose

La suite c'est pas la même classique matchée avec un beat qui court brûlé comme la petite fille viet de la photo sur le Mont Saint-Michel mais au lie de hurler elle fait toujours la même vocalise pis ça cut-up et ça loope mais c'est pas grave au fond une petite musique pianotée douce flotte: ya juste un espèce de vent électronique en arrière qui se lève et transforme tout ça en trame sonore de cauchemar et puis la folie c'est quoi sinon l'inspiration qui me fait peindre un chant de Münch (Cuckoo! Cuckoo!) c'ta croire que je suis Robot Chicken carrément.

pause cigaretee

samedi 14 juin 2008

Chopped And Screwed Life (Through Random Kaoss Pad Twists)

Ce matin à 16h je me lève/ poutine frank/hot dog all-dressed/take-out il fait beau et grosse italienne extra-champignons je me kicke des beats canons comme T-Rex extra-oignons take-out et cours d'intervenant social car il faut 6 classiques 2 clubs pain blanc poulet et ramener de l'argent car court-circuit dettes et morceaux de speed qui deux grosses de plus SVP et merde j'ai envie de baiser mais where's the push push hey papalo je baise avec passion revello throw your hands in the air, motherfuckers like you just don't care
pfffff...cigarette. Merde j'aimerais ça visiter Madagascar un jour, pis me taper le Transsibérien, ah oui my name is Gab by the way, heureux de faire ta connaissance, fille à tomber par terre, puis-je t'embrasser et créer ce beau déclic électrique qui t'enflammera et après tu brûleras dans mes bras un matin/soir dix classiques et je t'arracherai tes vêtements et on se gorgera l'un de l'autre ah oui je suis un mauvais merde 4 duletons 300$ de loyer ma paye capsule 2-CB what the fuck is this?

mercredi 4 juin 2008

Breakcore

Qu'est-ce que le breakcore? C'est comme du Drum'N'Bass battu sauvagement et laissé pour mort ni plus ni moins tellement les beats sont cassés. C'est proche du noize: en fait certains producteurs flirtent carrément et se payent en guise de basslines des fréquences de whitenoize qui changent d'octave carrément random au milieu de leurs beats en miettes je peux vous dire que ça arrache. En fait ce post est pour affirmer crûmenet ma nouvelle ère musicale, appelons là l'ère ''wrong'' ou whatever: je trippe sur tout ce qui, dans la musique, sonne comme des bogues, des erreurs, des trucs pas sur les temps, des fausses notes, des changements de volume brutaux et placés aux mauvais endroits, des sonorités décapante, des instruments mal utilisés, des aiguilles de vinyles qui déchirent les disques, des harpes avec un kaoss pad DISTORTION/REVERB, des voix à l'envers, des mélodies coupées de hurlement, du rap old-school de tueurs en série, de l'industriel prônant la masturbation, et bien sûr des drums pétés qui se suivent en séquences erratiques entrecoupées de bruits de déchirure digitaux devenus fous qui découpent en rondelle des basslines dangereuses pour les haut parleur et pour la vaisselle du 2e voisin en équilibre précaire sur sa table..
Vous vous disez que je vais avoir du mal à satisfaire toutes ces envies étranges? Eh bien...non! Il semble que mon désir de massacre audio sous toutes ses formes soit amplement exploré par des musiciens et des labels assez supportés pour vivre, ce qui signifie qu'en Occident je ne suis pas tout seul à avoir une personnalité asynchrone et dissonante qui bande sur du beat franchement étrange.

Le Breakcore, ma nouvelle marotte: Enduser est mon producteur favori...je vous dirais de vous downloader la track ''Assassin'' qui représente bien le style dans lequel il excelle, c'est-à0-dire les breakbeats rapides et lourds qui se cassent l'un l'autre mathématiquement sur fond de synthé hardcore giga-evil qui plane comme la Luftwaffe sur la Pologne.
il est fort possible que vous ne compreniez fucking rien à ce beat et me trouviez très bizarre. C'est pas grave, j'ai un rendez-vous de groupe avec les autres bizarres à un rave breakcore en aout: je risque de ne pas revenir vivant.

;0p