jeudi 27 septembre 2007

Rangoon: FUCK!

Mais je rêve ou quoi? La schizophrénie s'empare de la Birmanie et la folie répressive de son dictateur (également président d'un comité pour la paix mondiale, si je ne m'abuse), ou plutôt de ses dictateurs (car là-bas ils démentent la vieille logique selon laquelle un dictateur dicte seul et là-bas ils dictent ensemble, bref...). On revient au VietNam de Ngo Dinh Diem en 1963, avec de paisibles défilés de bonzes réclamant la baisse des prix du carburant et une infime place consultative dans la vision de la junte militaire au pouvoir (les dictateurs ne se sont jamais entendus sur un nom qui ''frappe'', comme par exemple les 11 Tigres, ou encore les 8 Épées Circulaires À Double Tranchant -8ECDT, emailez moi pour d'autres suggestions...).

On revient aussi au Vietnam de 1963 avec une répression aussi brutale que paranoiaque, qui fait que maintenant on a affaire à un pays entier qui hurle ''démocratie'' et à la ''Révolution Safran'', qui finira dans le bassin de ces révolutions de couleur à la mode: c'est-à-dire dans un alignement atlantiste, en tant qu'éléments dominés du système, avec bien sûr une démocratie apparente.

Et je ne défend pas le régime, qui de toute évidence va clamser dans la plus grande déchéance. Çà bloque jusqu'à l'Internet pour que le monde ne voie pas ce qu'il fait à sa propre population, ridicule survivance archaique du XXe siècle. Crève, sale merdique régime birman sans même un nom.

mercredi 26 septembre 2007

Ben L'Africain

L'autre jour, ma mère a connu de grave problèmes de santé et ce fut un de ces moments ésotériques dans lesquels la personne se forme, s'ajoute ou se retire des caractéristiques, se prouve qu'il vaut la peine (ou pas) de s' appeler un homme, bref, un moment important. J'ai donc été paralysé pendant une dizaine de secondes au téléphone et j'ai embarqué ensuite dans une croisade pure et simple pour que les mauvais traitements adressés à ma mère cessent immédiatement.

J'ai donc appelé sur-le-champ au travail pour décommander mon shift histoire de régler au plus vite les affaires courantes, laisser le reste en suspens et me jeter à QC par le premier moyen venu, accroché en arrière d'un train pris en considération, mais écarté rapidement tout de même (trop cimématographique, je me rend juste aux trucks de lait du matin , inside inside, normal que vous compreniez pas. Ok ok j'aurais pas dû poster un inside icitte, mais je m'en sacre, lol passons donc à la suite). Or j'ai parlé à la fille du soir, pour lui annoncer de but en blanc que je rentrais pas parce que je me flexais à QC pis gros point à la ligne juste à dire à Yvan de m'appeler quand il allait arriver, de toute façon il était avec le nouveau so pas de fuck. On raccroche, pis çà zone quelque part au fond d' une poubelle mentale ou whatever, la job peut ben faire de la combustion spontanée, rien à battre.

So je me mets à faire des emails à mes profs pour expliquer mes absences et essayer de trouver des terrain d'entente, vu que je le sais pas quand je reviens... Arrive 4h du matin, je suis en pleine efferfescence, comme doit être tout croisé au moment du départ, et ma cousine et plusieurs potes et potesses reviennent du Diable Vert et m'annoncent qu'ils ont été au resse Café et que le nouveau est...tout seul. Je l'appelle et il confirme, mais il me dit ''çà va full bien''

urgh, because I know that it's impossible

Alors la job viens me regosser dans ma tête car il faut que je me tape toutes mes responsabilités straight up, alors je lui dit que je vais venir avant de foutre le camp à QC mais pas avant 5h30.

Vous vous demandez sûrement quand ce famaux Ben l'Africain entre en ligne de compte right? À moins que vous ne l'ayez carrément oublié dans mes explications détaillées...car tout ce qui précède n'est qu'une mise en scène pour un moment purement génial.

J'arrive à la job à 6h30 en même temps que la boss qui me demande why the fuck aucun des deux employés est rentré juste le nouveau. Je lui explique et je lui dis que je suis venu clearer la bouette avant de me flexer, et elle me dit commence par la moppe alors je la prend et je commence à la passer dans la section clients, et là je tombe en présence de Ben l'Africain...

ICC'est un noir de 60 ans habillé vraiment n'importe comment...quand je passe la moppe à côté il me lâche: ''Le chef du village awiwe ou qoua???'' et il rit tellement fort que j'éclate de rire aussi même si je n'ai strictement rien compris: Ben l'Africain est contagieux...

Il me dit alors: ''je viens du Congo moi, je suis Afwicain! Allez nettoie nettoie il faut que ce soit pwopwe pwopwe''. Je comprend alors sa référence au chef de village: il m'a gentiment intégré dans son trip congolais, ma face lui revenais faut croire...Je lui dit qu'il est sympatique, si il était pas si noir, il serait devenu écarlate de joie. Et il ne se peut PLUS de rire et c'est même pas played out c'est sincère, merde quel cadeau ce type!

...tout au long de ma moppe, il oscille entre deux humeurs: une joie démesurée et aussi sincère que celle d'un enfant et une compulsion gossante à se faires servir rapidement et parfaitement, qui vient (selon moi) du fait qu'il doit craindre le racisme comme la peste et assimile tout retard dans son service à du racisme en puissance. D'ailleurs il a décidé qu'il n'aimait pas ma patronne et le lui dit très candidement, ''toi tu me sews pas bien je veux pas toi, alors TOI (il pointe le gars des déjeuners qui n'a rien à voir avec çà), j'ai demandé un vewe d' eau moi!''
et il retourne s'asseoir et n'arrête plus de rire à tue-tête dans le restaurant, je repasse à côté et il est totalement émerveillé devant le clavier sur mon cellulaire, mais il ne comprend pas à quoi çà sert pantoute, même si je lui explique, alors je lui prête et il m'écrit son nom avec les lettres: Ben l'Africain. Je lui ai demandé si je pouvais parler de lui dans mon blog

''C'est quoi un blogwe?
-Sur Internet.
...visage hébété...
-Ne vous inquiétez pas, Ben l'Africain. Ce ne sera que des bonnes vibrations! Juste du bien comme vous!''

À ces mots il sourit très largement et me donne son accord avec enthousiasme, bien qu'il ne sache strictement pas à quoi.

Ah c'est vrai, vu qu'il venait du Congo-Kinsasha, je lui ai mentionné Mobutu. Sachez que c'était, ''un connard'' et qu'il faut pas parler de lui ni en bien ni en mal, sinon son esprit pourrait posséder un autre corps.

Vraiment génial. Imaginez si j'avais pensé à le photographier avec mon cellulaire il aurait crié au miracle, ah tant pis 'nyway j'en ai eu en masse du bon vibe avec ce type probablement perdu à MTL à cause de la guerre civile qui ne finira jamais au Congo on dirait...un ange carrément.

C'est drôle il énervait tout le monde sauf moi à peu près dans le café!

samedi 22 septembre 2007

Montreal Rock City (Breakdown Part2)

La saga Labonté se poursuit. Hier La Presse rapportait qu'il essayait de marauder d'autres députés investis de tâches capitales au sein même du parti Union Montréal. Réponse de labonté à cette accusation de maraudage: ''Je ne suis pas en mode marécage''.
Plusieurs députés on rapporté avoir reçu des coups de téléphones du groupe de Labonté (devrais-je dire la tumeur?), et une en particulier dont le nom malheureusement m'échappe, avait même reçu un ultimatum: elle l'a laissé savoir en réitérant sa confiance au maire Tremblay qui semble ma foi plutôt déstabilisé par la situation (aucun remplaçant à Labonté ne semble près d'être nommé...et çà ne semble pas changer granch' à la gestion de la ville).


Labonté promet que des défections en chaînes auront lieu dans les prochaines semaines et il semble qu'il n'approche uniquement que ses potes dans le parti (un autre député au nom imprononçable a affirmé n'avoir reçu aucun appel, alors qu'il occupe des fonctions centrales avec compétence -c'est le seul semble-t-il- et il s'adonne qu'il s'est chicané avec Labonté le mois dernier). C'est la guéguerre à Montréal, qui risque la paralysie ou l'absurdité ridicule dans certains secteurs en raison de cette prise de tête de deux coqs sans envergure...2.5 millions de personnes retiennent leur souffle, les paris sont ouverts...

GOOOOOOOOOO MAIRE TREMBLAY (fallait que je prenne position...j'vais à L'UQAM!)

On règle çà, combat extrême avec armes médiévales dimanche à midi en plein soleil place des Arts

mardi 18 septembre 2007

Breakdown Montréalais!!!! Aux Abris!!!!

Et voilà. Montréal se désagrège. Des factions au sein du bureau du maire (il est caché derrière le Conseil Métropolitain, à gauche du conseil d'administration de l'Arrondissement Ville-Marie, tout près du Secrétariat Métropolitain De Décision Sujette À Caution) ont fait sécession (euh...et oui, la politique municipale, c'est vraiment quelque chose à Montréal). Un certain Benoît Labonté, membre du parti Union Montréal (HAHAHHAHAHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA) du maire Tremblay, fatigué de se faire sournoisement retirer des tâches alors qu'il était enh vacance, tente d'assouvir, je cite la Presse, son rêve de ''devenir calife à la place du calife'', qui illumine ses nuits depuis toujours. Pour une étrange raison, il désire ardemment se retrouver aux commandes défectueuses de cette monstrueuse structure hétéroclite pleine de cols bleus immobiles et de services inutiles, uniquement indiqués quelque part sur le papier (référence à un précédent post ''les services gouvernementaux'').

Donc, ce cher Benoît se déclare indépendant et, comble du malheur, entraîne avec lui deux (ou trois?) députés à qui il a sûrement promis les très intéressants postes de...chef-inspecteur de viaducs, ou encore coordinateur des transferts monétaires entre organes (ou un autre poste aussi alléchant). Il semblerait que les discussions au conseil d'administration soient ''d'interminables palabres sur des questions déjà réglées'' pour citer le punchline de ce Labonté qui n'en a que le nom, avouons-le...

Il caresse l'idée de se joindre au principal parti d'opposition: ce sera la LUTTE À LA MAIRIE ENTRE LES DEUX ANCIENS AMIS...mais amenez les caméras quel drame poignant, appelez Anthony Hopkins pour jouer le maire Tremblay et De Niro pour jouer Labonté et putain quel blockbuster...HOLLYWOOOODD, tu m'entends?

Le résultat immédiat est que le centre-ville échappe au contrôle du maire, parce que les députés qui géraient ces arrondissements viennent de claquer la porte...Bref la mairie n'a plus aucune influence sur aucun service de proximité dans l'arrondissement Ville-Marie, car les élus ''indépendants'', qui semblent déjà alliés à Vision Montréal (Vision/Union wow çà a de l'imagination ici) contrôlent la majorité des sièges de l'arrondissement. Bref......Ville-Marie est maintenant une ville à part, qui aura son service de déneigement, son service de collecte des déchets etc...

euh...il me semblait qu'il y avait eu un projet de fusions des grandes villes au Québec pour éviter çà...Faudra que Labonté s'entende avec Tremblay sinon les déchets vont rester là c'est quoi?

P-A-L-P-I-T-A-N-T

À suivre!

Grève étudiante (Part2)

Je poursuis je poursuis, je vais même le rimer cette fois-ci sur un flow lent avec les tonalités qui reviennent de temps en temps comme une balle avec laquelle je joue habilement et qui exerce un talent que j'aime exposer, de temps en temps, alors c'est l'heure de doucement dévier vers le coeur du sujet de l'heure, cette grève de rêveurs qui refusent trêve au nom d'un rêve démocratique qui a l'heur de me hérisser comme un porc-épic (yeahhhh)

Bon, voilà, ces cons-là croient qu'en se promenant dans la rue de temps en temps, grisés d'avoir bloqué le courant et sentant vraiment que leurs demandes sans queue ni tête, intimident la bande de players sans queue ni arêtes qui dirigent l'embarcation dans les tourbillons de la gestion de 7 millions d'individus-moutons sans convictions.

Ces pauvres rameurs qui refusent tout apport autre que le leur n'on jamais quitté le port, dans leur gueule il y a un mors, ils sont intégrés dans l'édifice, pour crier des insanités, occuper des locaux sans déranger trop le fonctionnement des mécanismes centraux, pratiquant tellement l'autocentrisme qu'ils n'ont aucune idée d'à quel point leurs revendications bidons ajoutent du béton aux murs construits entre la nation et le son d'une révolution qui, ils ont raison, devrait commencer à tourner si on veut continuer à respirer, mais dont ils ne saisissent ni forme ni portée

Ces câlisse hurlent à la gratuité et imposent leurs idées démodées à des milliers de gens plutôt en santé, équilibrés autant que faire se peux, et renforcent le camp de ceux qui acceptent la machine, quand ils constatent que ceux qui veulent lui foutre leur poing sur la yeule sont ces loutres sans oreilles qui couinent sans pareille. Ainsi, en laissant ces manifestations bloquer le trafic les patrons, pas cons, utilisent ces ratons pour renforcer leur position...

Brandissez pancartes, hurlez slogans, bande de chenapans ignorants, imaginez votre société idéalisée tant que vous voulez, jamais une révolution n'a commencé en étant aussi bien encerclée, encadrée, supporté et étouffée par le pouvoir, croyez-vous que Lénine a négocié avec le tsar une date officielle pour prendre la rue, arrangé les paramètres de transformation du monde? Une BOMBE voilà ce que c'est une révolution, çà pète votre imagination factice,mignons pacifistes, creusez votre tombe mais laissez-moi mon accès au monde

Boooonnnnee nuit

lundi 17 septembre 2007

Le Venezuela récupère son sous-sol

Tiens tiens...le Venezuela cherche à se hisser dans le top 5 des producteurs mondiaux de pétrole d'ici les 5 prochaines années et a réussi à arracher 8 milliards de dollars aux compagnies pétrolières cette année seulement grâce à son nouveau système de taxation et Exxon/Mobil attends un arbitrage d'un organisme que Chavez ne reconnaît surement pas anyway...

Si ces pétrodollars sont investis intelligemment, il s'agit d'un good move et majeur. Parce que, pour commencer, 8 milliards de dollars par an de revenus pétroliers investis dans des projets d'infrastructures et de développement social (comme les programmes d'accès universel au réseau de la santé, de création d'emplois et d'exploitation du territoire), c'est beaucoup d'argent. Et en plus, c'est beaucoup d'argent de moins dans les mains des compagnies pétrolières qui supportent dans l'ombre tant de régimes horribles et de réseaux médiatiques tentaculaires, bref qui sont des piliers majeurs du système à jeter aux orties. Encore là, pour elles ce n'est même pas TANT que cela, 8 misérables milliards. You know.

De surcroît la crise médiatique antichaviste en Occident a une raison simple, le système a peur de Chavez et de ses semblables. Il n'est pas indestructible. Qu'est-ce que Chavez propose à la place? Une dictature? PEUT-ÊTRE mais PEUT-ÊTRE PAS! Moi je mise dans ce cas sur le PAS et je vous dit, regardez-çà aller dans ce coin-là, çà vaut la peine. Et ne vous arrêtez pas à la première nouvelle que vous lisez sur lui, Reporters Sans Frontière est l'organisme qui produit le plus de désinformation sur lui avec le très sérieux journal Le Monde, alors, diversifiez vos sources...

Grève étudiante

Je vous avertis premièrement que je n'ai pas étudié le dossier dans ses moindre recoins avant de faire ce post. C'est que je ne crois pas qu'il faille le faire. Considérez ceci comme une diss track contre l'ASSE et tous les gens de leur acabit fixés stupidement dans des objectifs qui relèvent de l'utopie, et même au-delà, et qui possèdent pour une raison obscure un pouvoir de blocage sur le système scolaire en son ensemble.

Donc, voilà, mes chers amis, mon opinion là-dessus...

Cette grève générale est une honte pour l'ensemble des associations étudiantes qui vont y prendre part, une pathétique démonstration de force contre le système effectuée dans les strictes limites imposées par le système pour gérer les démonstrations faites contre lui. Pauvre manifestation impuissante de jeunes pris dans le Capital de Marx qui réclament à corps et à cris....la gratuité scolaire totale (rien de moins!) et bien sûr, exigent que le gouvernement recule immédiatement sur ses hausses des frais d'inscription...et probablement une clause secrète concernant la transformation immédiate du Québec en société de style soviétique avec l'ASSE comme politburo et son ''directeur '' comme Premier Secrétaire du Parti Communiste du Québec, seul parti qui sera dorénavant autorisé bien sûr. Les gens pourront ainsi venir visiter une société qui serait vouée à servir de musée du 20e siècle et de ses idées qui ont plongé dans l'oubli...c'est ARCHAIQUE ces demandes, rien de moins.

Probablement croient-ils qu'ils sont lancés dans une sorte de mission sociale. Il faut arrêter de lire Boukharine (qui écrivait en 1915 crisse) et se concentrer un peu sur les possibilités de la province québécoise et sur ses options pour l'avenir.

Comme vous le savez sûrement, le système de santé à lui seul nécessite environ 52% du budget québécois uniquement pour rester en aussi mauvais état. Je CROIS que si on ajoute le service de la dette (sans donc investir massivement pour la réduire) on atteint un chiffre proche de 75% (il faudrait vérifier tout çà, mais çà tourne là-dedans)...donc, si on se finance un système scolaire entièrement gratuit et une maison à Westmount pour chaque membre de l'ASSE en plus du système de santé gratuit, il faudra commencer à faire pousser du pavot et là l'Afghanistan c'eat trop gros comme concurrence get it?

ÇÀ EXISTE PAS VOTRE MONDE TOUT GRATUIT GET IT?????

fuck

JE VEUX APPRENDRE

samedi 8 septembre 2007

Rayon De Soleil (Part2)

Bon, j'en étais à ce shift de nuit honni, n'est-ce pas? Oui c'est bien çà, j'en étais exactement à ces délicieux moments partagés avec ces personnages sortis on ne sait trop d'ou, élevés par on ne sait vraiment pas qui et venus au café sûrement pas dans le but d'y faire des achats, mais plutôt avec d'obscures intentions machiavéliques toutes séparées les unes des autres, autant de radicaux libres aux menées inacceptables pour les patrons qu'ilo me fallait contrecarrer tous à la fois pour un salaire de 10 dollars de l'heure plus tips (assez consistants pour un plat de tip mais quand même avez vous vu la job?)

Alors que j'avais revêtu mon gilet d'automne et que je me tenais devant la machine espresso incognito dans le but d'en débusquer un ou deux (en fait je m'emmerdais royalement et j'avais décidé de jouer au client, çà amusait follement Yvan), une jolie blonde que je dépassais d'une demi-tête entre dans le café en me souriant d'emblée. Sourire qui m'atteint aussitôt et me retrousse les lèvres sans même que je l'aie vu venir. Et c'est là que tout devient ensoleillé, même les junkies que je trouve tout à coup à un cheveu de la sympathie.

Elle se pend à mon bras, me sourit de toutes ses dents et me dit: ''How are you doing??''. Pour bien faire, une réplique méga player me vient à la bouche (merci Snoop qui m'a trop bouncé dans les oreilles): ''Since you're here girl, everythin's allright. Do you need anything?''. J'ai dit çà avant que çà atteigne mon cerveau.
Believe it or not, elle m'embrasse carrément dans le restaurant, elle se pend à mon cou et me dit ''thank you very muuuuuccccchhhhh'' (la fin de sa phrase se perd dans un gloussement de joie pure, elle me serre sur elle et après elle sourit et part just like that.

Elle sentait la pêche. Les filles, les parfums à la pêche, two thumbs up.

Un junkie voulait aller se shooter dans les toilettes, je lui ai donné la clé d'en bas pour qu'il soit tranquille, le pauvre çà doit pas être drôle se faire déranger pendant cette opération.... Un sans-abri s'est étendu sur un banc...je vais lui emmener des journaux, on pourrait pas lui faire un coussin, Yvan? Crisse c'est vrai que c'est cher 2.60$ un gros café, faque il va être gratuit finalement! Voulez vous des cups de laits pour chez vous? Pis pour vos amis, aussi? Faudrait qu'ils se lèvent du bon pied et qu'ils aient du lait pour le café, ceux qui en prennent.
Relaxe, Yvan, je vais la faire la moppe, va fumer une cigarette, je peux tuer ton ex si tu veux? Bah c'tait juste de même...

Les femmes m'aiment donc encore, il fait ben clair ici à 4h30 du matin!

Je précise: oui elle était saoûle (bien sûr!). Il fait aussi clair! lol

Enfin ce Montréal-là qui se pointe le nez!

jeudi 6 septembre 2007

Mots V

Devant moi, juste avant toi
Il se tient
La porte est en trompe-l'oeil
J'me levais du cercueil
Les mots coulaient sur ma feuille
J'me levais un matin
Sans ma voix
La porte est là
Par le trou de la serrure
Je te vois
Derrière le mur

dimanche 2 septembre 2007

Rayon de Soleil (Part1)

Bon, je rentre à mon dernier shift de nuit au Presse Café. Je hais le shift de nuit. Il m'a balancé mon été aux orties, parce que des fois le jour, je dors, des fois pas, c'est jamais du bon sommeil, je peux plus aller à des soupers (trop tôt), des shows (trop tard), pis à 5h du matin à mes jours de congé tout le monde dors pis j'ai écris un vrai tas de merde concernant un pigeon hitlérien pendant ce temps là, j'ai vu mon compagnon de travail légèrement irritant plus que tous mes amis, pis j'ai pas vu le Soleil, je suis carrément passé à côté du bon temps quoi. Et tout çà pour gérer un gars de 43 ans qui se tape une drop sociale grave et un divorce et qui ne fait que me dire qu'il fantasme sur Fergie et sur les filles de 23 ans exactement. Entre deux réflexions sur le gars de 21 ans du shift de soir qui se pogne le cul selon lui. Ah oui, et quand je lui parle, il y a une procédure. Yvan, as-tu vu la clé des toilettes? (3 fois). Ensuite, ''Je suis un éléphant rose, je fais des backflips à poil, regarde, je me masturbe frénétiquement etc etc...À un moment donné son cerveau déclasse ma voix de la catégorie ''bruit de fond'' (oui Naima si tu lis çà marre toi donc). Il se tourne et me dis: ''en?'' Je répète alors ma question sur la clé d'un ton sensiblement gossé, et il me dis qu'il l'a pas vue. Anyway, je l'ai trouvée 9 fois sur dix pendant le processus. À chaque fois mes nerfs s'érodent un peu plus.

Il y a le junkie qui me demande carrément de lui donner 20$ de mes tips, passe son temps à aller aux toilettes fumer du crack pendant une demie-heure et qui après sort en étant littéralement terrifié par son propre T-Shirt (Il l'enlève alors et le jette par terre avant d'aller accoster une bonne femme de 50 ans avec la main dans son pantalon pour la prendre à témoin que quelque chose mange sa peau par en dedans. Ah oui des fois son linge bouge seul et se pointe sur lui comme un canon: il a alors très peur et est même donc conséquemment sorti tout nu des toilettes du café. J'ai fini par être tellement fed-up de ses craps que j'en ai perdu le contrôle et j'ai traversé dans la salle pour le pogner et le câlisser dehors, menace de lui péter la gueule avec un verre inclus. Comme on voit, j'adore le shift de nuit.

Il y a le gars qui m'a demandé des verres d'eau pendant 3 semaines et qui me piquait du tip à chaque fois pendant que je le faisait comme un naif natif de Québec et après il me parlait de plein de conneries comme si c'était mon ami jusqu'à ce qu'un gars qui le voyait aller me hinte et que je pète la note au point de péter un verre sur le comptoir. Le faisant ainsi disparaître, ainsi que mon image de jeune sain d'esprit aux yeux des 50 clients. La bonne humeur régnait, et le sentiment d'importance, d'utilité et de gratification qui venait avec la boss le matin qui me parlait sans arrêt du fait que l'autre avait pas sa calotte. Pis moi ben sorry mais je vais pas jouer la ''police des calottes''. Plus une histoire étrange de dépôt de 370$ disparu qui donna une atmosphère de camaraderie et de confiance insurpassable dans la place. C'était rendu que le boss se tapait des shifts de 8 heures entiers...sur les caméras de surveillance en faisant des zooms à chaque move suspect (celui qui a hérité du restaurant après sa mort rapide et subite était beaucoup plus raisonnable: il m'a fait venir dans son bureau pour me demander ce que je pensais que faisait Yvan légèrement en retrait de la caméra à 3h42 du matin je sais plus quel jour. Comme si je me souvenais de çà! Il semble...être immobile, Manni. Quelqu'un doit lui parler et il est sur le bord de décoder les mots, sa mémoire vive est toute occupée)

Bref, ma vie me plaisait!

Qui eût cru qu'à mon dernier shift...mon coeur se réchaufferait autant?


(À suivre....)


PS: Je suis très méchant avec Yvan dans ces deux textes, mais c'est mon irritation qui sort, et je voudrais faire la lumière sur lui. C'est un homme doux et gentil, malchanceux mais pas méchant pour une cenne et qui est loin d'être attardé quand même, qui est dans ma liste MSN parce que j'aime ben çà y jaser de temps en temps. Je l'aime beaucoup beaucoup plus depuis que je suis plus coincé derrière un comptoir avec. Mais je ne voulais pas retenir mes élans lyriques qui me divertissaient énormément.