vendredi 6 juillet 2007

Coeur ouvert

Bon, Montréal çà a pas changé depuis que j'étais parti pas une miette. Toujours la même bonne femme dans le métro Papineau qui chante n'importe quoi pis qui bouffe sa poutine au Club Sandwich à 4 heures et demie du matin. Toujours les mêmes racistes primaires qui se promènent partout. Vous voulez savoir quoi? Je suis super content d'être revenu mais je suis dans un ostie de feeling dégueulasse. On dirait que je regarde autour pis que tout est figé. On dirait une ostie de passe de tout croche généralisée partout pis j'ai strictement pas envie de passer mon été à me morfondre. oui je le sais que çà contraste avec l'euphorie de mon message précédent sur le déménagement, mais justement elle fut de courte durée, comme un quart de poudre.

Je suis surécoeuré de nager dans la marde, de compter les cennes pis des paiements en retard, j'ai l'impression de ramer comme un fou depuis des années pour un résultat tellement dérisoire que j'en rirais si j'en braillais pas.

La réalité c'est tough à gober des fois, j'ai l'oesophage jammé tellement la pilule est grosse. Mettons que ma foi en moi est mise à mal pis que de me retrouver de même ici, sur le bord d'entreprendre les deux plus gros projets de ma vie, çà m'angoisse.

J'ai carrément peur. Tout a beau être pareil, tout est radicalement différent. J'aurai pas 100000 autres chances de percer faut que je tape dans les sacs comme un forcené si je veux devenir heureux. Une vrair razzia à coup de battes dans les tibias, comme dirait Shurik'N. C'est comme si j'étais ALL IN avec une paire de 10 pis une goutte de sueur au front.

¨Cà se passe pas exactement comme prévu dans ma tête vous voyez? C'est parce que je suis collé sur la réalité. J'ai peur voilà. Je pense qu'affronter çà ¸çà fait partie de mon ascension saccadée dans le monde adulte. Il est pas question de prendre de raccourcis cette fois, ni de virailler entre 8.5 pis 10.5$/heure jusqu'à ma mort.

Faque c'est çà les potes. Si vous avez le temps de me lâcher un coup de fil, de venirt prendre une bière ou juste de penser à moi pis de m'envoyer de l'énergie, je vais vraiment vivre un petit moment de bonheur. Je suis wireless so...

J'en demande tellement peu dans le fond mais là, maintenant et pas hier, ni demain, il me faut un peu d'amour parce que j'ai froid en câlisse.

Gabriel

1 commentaire:

Arthur a dit...

Bon, ça va, ça va! Allez-vous arrêter de vous plaindre gredin! Tu voulais y aller et bien tu y es!
Hé! Hé!
Ne t'en fais pas! Comme tu l'as dit t'as qu'à serrer les dents et laisser l'eau couler. Le début de la saine vie est toujours le plus difficile, attends un peu et ça deviendra une habitude.
Je pense à toi.